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Hardrock
September 1997

Alice Cooper fait sa rentrée en été

Finies les frasques d’aujourd’hui Marilyn Manson jours la provoq’ à tout va, que Kiss propose un show catalysmique, celui à qui ces groupes doivent tout, Alice Cooper, fait une rentrée discréte, sans feux de paille ni éclats, au Bataclan. Oú il donne à son public une bonne leç de rock sans artifices.

Quasiment aucune promo pour ces deux concerts de Vincent Furnier à Paris, les 30 juin et 1er juillet derniers. Petite affluence, donc, dans la salle parisienne pour assister au Fistful Of Alice Tour, supposeé promouvoir le dernier album live du même nom. Dommage, car nous avons assisté à un excellent concert : attaquant bille en tête par un "Under My Wheels" des familles, entouré de vieux briscards d’exception (Jimmy De Grasso en tête), le revenant n’a pas fait dans la dentelle, assé un à un tous ses classiques. Les plus anciens ("No More Mr Nice Guy", "Billion Dollar Babies", "Only Women Bleed", "Feed My Frankenstein") comme les plus récents ("Poison"...), les plus inattendus ("Killer", en hommage à Jim Morrison, "Be My Lover") comme les plus évidents ("School&rsqou;s Out", "Eighteen")... Point dáorgue dáun concert remarquable, un "Halo Of Flies" monstrueux, prétexté à une impro sans fin. Tout ça, juste histoire de orouver - si besoin en était - qu&rsquo Alice, avant d’être un amuseur public, est avant tout un musicien d'exception. La guillotine, le nœud coulant, la chaise électrique, le boa constrictor étaient d’aillaurs restés au placard, laissant la place au fleuret, au haut-de-forme, à la camisole de foprce et autres sketches adorablement kitsch. En guise d’apothéose, "Elected", avec ses raodies grimés en Robert Hue on autre Chirac, nous faisait simplement regretter que si peu de personnes aient fait le déplacement pour voter Alice. Forever...